La première description d’une pathologie professionnelle date de 2500 ans avant Jésus-Christ. Elle a été découvert par un égyptologue qui un trouvé sur un papyrus la description d’un lumbago chez un ouvrier employé à la construction des pyramides.
Depuis, la littérature s’est enrichi d’abondantes descriptions de pathologies professionnelles.
Hippocrate détaille la colique de plomb d’un ouvrier en métallurgie, le médecin Dioscoride décrit les troubles urinaires et neurologiques du saturnisme.
Les premiers traités systématisant les maladies professionnelles remontent XIIIème siècle.
Le premier ouvrage européen traitant des maladies du travail est l’œuvre de Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus Von Hoheneim dit Paracelse (1493-1541) alchimiste, astrologue et médecin suisse. Il a écrit un traité fondateur des mineurs décrivant les risques professionnels liés à l’extraction des minerais et au travail des métaux et abordant les traitements ainsi que les stratégies de prévention, ce qui fait de lui le précurseur de la médecine du travail.
Le médecin Arnaud de Villeneuve consacre des chapitres à l’Hygiène professionnelle et aux maladies des métiers. Il analyse les contraintes des verriers, des forgerons, des doreurs de mercure, et même des notaires « mal éclairés et sédentaires ».
L’italien Bernardino Ramazzini (figure 1), médecin des ducs de Modène (1633-1714) fut l’un des premiers à avoir étudié les pathologies professionnelles, puis Percival Pott (figure 2), en 1775, établit une relation entre un cancer et une profession (cancer du scrotum chez les ramoneurs).
Louis René Villermé (figue 3), quant à lui, est à l’origine des premiers textes réglementant le temps de travail des enfants en 1841 (Loi Cunin-Gidraine).
Ce sont les filateurs de Mulhouse qui, les premiers, ont mis en place des systèmes mutualistes pour venir en aide aux ouvriers blessés.
Sont ensuite, la Société industrielle de Mulhouse en 1826, l’Association des Industriels de France en 1883, la Caisse de l’Assurance Mutuelle des Forges de France en 1891…
Tout un ensemble de lois et de décrets se sont développés pour renforcer la protection des salariés et prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Jusqu’en 1939, les textes sont consacrés à la réparation des risques professionnels.
La loi du 11 octobre 1946 et les textes pris pour son application (décret du 28 décembre 1988) relative à l’organisation de la Médecine du travail étend la Médecine du travail de façon obligatoire à l’ensemble des entreprises du secteur privé. Elle rend l’employeur responsable de la santé de ses salariés.
De 1939 à 1989, on passe de la réparation à la prévention, et depuis 1989, de la prévention à l’évaluation des risques professionnels.
Les moments forts qui vont permettre de s’orienter vers une prévention primaire et de déployer la SANTE AU TRAVAIL sont les suivants :